L’endroit est symbolique. C’est dans un lieu chargé d’Histoire - l’hôtel de Ligneris à Chartres, où a officié Jean Moulin - que Wassim Kamel, sous-préfet de l’arrondissement de Dreux, a reçu, samedi, une quinzaine de représentants des vingt-et-un lieux de culte musulmans d’Eure-et-Loir.
« Nous avons rassemblé des imams, des représentants et gestionnaires d’associations pour une session de formation à la laïcité. C’est une première non seulement en région Centre - Val de Loire, mais aussi en France », explique Wassim Kamel, qui a été nommé par la préfète Sophie Brocas, représentant départemental pour la promotion de la laïcité.
Face aux malentendus et interprétations, cette journée existe pour « donner le mode d’emploi de la laïcité. Nous voulons bien faire comprendre que c’est un principe protecteur. L’État n’a pas de religion, mais n’est pas antireligieux. Il a pour mission de faire respecter la liberté de culte », poursuit Wassim Kamel.
« Nous sommes là pour nous extirper des représentations. La laïcité repose sur le droit. Ce n’est pas une idéologie mais une construction juridique. La loi de 1905 est équilibrée et universelle », renchérit Benjamin Lavergne, maître de conférence à l’Université de Tours, qui assure la session.
D’autres journées de formations sont prévues samedi prochain et à la rentrée sur d’autres aspects de la laïcité.
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