La polémique autour des erreurs dans le Coran pour les malvoyants arrive au parlement tunisien

9:31 - December 08, 2022
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Téhéran(IQNA)-Le ministre des Habous et des Affaires islamiques, Ahmed Taoufiq, vient de réagir à la polémique sur la présence d’erreurs dans une édition du Saint Coran destinée aux malvoyants. Il rassure, en effet, que ces erreurs portaient sur la forme et ne touchent en aucun cas le fond du texte sacré.

La polémique sur la présence d’erreurs dans la version du Saint Coran pour les malvoyants éditée par la Fondation Mohammed VI continue de faire débat. En réponse à une question écrite des députés, le ministre de tutelle a indiqué que cette version du Coran contenait 10 erreurs sans qu’elles n’affectent le fond du texte sacré.

« La version du Coran imprimée par la Fondation Mohamed VI ne contient pas plus de dix erreurs qui touchent principalement la vocalisation, les signes de l’arrêt (en arabe : waqf wa ibtida) et n’affectent pas le fond du texte », a-t-il indiqué tout en soulignant que « la Fondation s’est déjà prononcée sur les circonstances de ces erreurs ».

Le ministre n’a pas manqué l’occasion pour rappeler les missions dévolues à son département en matière normative. Il a souligné, à cet égard, que son département ne ménage aucun effort pour prendre soin du texte sacré et le protéger de toute erreur ou distorsion et assurer le respect de sa calligraphie, son exactitude et sa lecture avec scrupule.

Dans le même sillage, Ahmed Taoufiq a rappelé le rôle important que joue la Fondation Mohammed VI pour l’édition du Saint Coran. « La Fondation effectue chaque jour un travail de veille sur les nouvelles copies du Coran pour empêcher la publication de toute erreur, que ce soit au niveau de la forme ou du fond, et prend les mesures normatives nécessaires pour les corriger et les empêcher de circuler», a-t-il souligné.

La publication d’exemplaires du Saint Coran contenant des erreurs, avec le cachet de la Fondation Mohammed VI pour le Saint Coran, avait provoqué un tollé en octobre dernier, certaines voix ont même exigé une enquête sur le travail de la Fondation. Le ministre a indiqué, à cet égard, que « depuis que la Fondation a entamé son travail, elle publie chaque année des centaines de milliers d’exemplaires du Livre Saint qui sont distribués aux mosquées ou livrés à l’étranger. Elle signe même à cet effet des accords avec des maisons d’édition et de distribution.

Contrairement à ce qui circule, aucune observation sur la pertinence de son travail n’a été soulevée, grâce à sa bonne gestion et à la compétence de son comité scientifique ». Le ministre de tutelle a de même saisi l’occasion pour démentir les rumeurs circulant depuis octobre dernier sur le licenciement du directeur de l’institution, Omar al-Omarawi, et la compression de son comité scientifique.

« L’ancien directeur a atteint l’âge de la retraite qui a été prolongée. Son successeur avait été choisi bien des mois avant la publication d’erreurs dans le Coran pour les malvoyants », a-t-il dit, ajoutant que « le nombre de membres du comité scientifique n’a jamais été réduit par rapport au nombre stipulé dans le Dahir réglementant l’institution ».
lopinion.ma

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